mardi 19 juin 2012

14.


J'ai longtemps hésité avant de me lancer. Parce que c'était tourner encore une autre page de notre histoire, parce que c'était en écrire une autre. Et puis j'ai appris qu'une adorable boule de poils cherchait une maîtresse sous peine de finir piqué. Quand je l'ai vu, mon coeur a fait un bond dans ma poitrine et le "OUI" est sorti avant même que je puisse m'en empêcher. Le 29 juin cette adorable boule de poils qui répondra au nom de Loki habitera avec moi. Bien sûr je ressens toujours un peu de culpabilité parce que ça veut dire que Pewke est passée au rang de souvenir, mais quel magnifique souvenir... Et en même temps, en acceptant ce chaton ça va vouloir dire me responsabiliser, accepter d'avoir une vie autre que la mienne à gérer, et surtout ça veut dire que je vais devoir arrêter mes conneries de sortir tout le temps, découcher et me réveiller je ne sais où avec je ne sais qui ... Non pas que je sois une Marie couche toi là, mais ces derniers temps j'avais besoin de me poser, et ma recherche d'appart en étant au point mort pour le moment vu que je suis bloquée jusqu'en septembre, ça me fait une petite note de joie et de nouveauté dans ma vie. Et cette fois ci, pas question de faire ça mal, véto pour le loulou, vaccins et tutti quanti !

Maintenant je compte les jours qui me séparent de lui et j'ai une hâte folle qu'il arrive et qu'on puisse faire notre petite vie. Je sais, ça fait peur dit comme ça ou pire, ça fait vieille fille, mais en fait pas du tout ! Enfin ... Ouais si un peu j'avoue. Mais j'ai juste hâte que cette année cauchemardesque prenne fin. De toute façon, j'vois pas ce qui peut m'arriver de pire. Je me suis faite larguée, j'ai emménagé dans une coloc de merde, mon chat est mort, j'ai appris que j'étais malade et que je ne pouvais plus avoir d'enfants et mon ex a juste réagi comme le dernier des cons, et niveau amours, j'ai enchaîné les échecs à force de me précipiter sur le premier qui passait par désespoir et peur de me retrouver toute seule ... Donc forcément, déjà le prochain mec il va prendre cher pour tous ceux qui sont passés par la ces 4 dernières années, et puis le chaton il va récolter tout l'amour que j'ai à donner ...

Mais trêves de bavardages, place aux "Ooooooooh!" "Iiiiiiiiiiih" "Il est chouuuuuuuuu" que va récolter mon petit Loki !





Sans déconner, moi je craque ... Je vais le matraquer de photos quand il va enfin arriver !

samedi 16 juin 2012

13.


Dans la vie, on se dit toujours à un moment "C'est l'homme de ma vie". Je suis une amoureuse compulsive. Quand on me sourit, je suis amoureuse. Je dégaine les "Je t'aime" plus vite que ma CB ! Et étonnamment, ou pas, je me ramasse souvent. Même si je me relève toujours, je n'apprends pas de cette erreur. Je vais avoir 29 ans, et j'agis encore comme une gamine de 17. Pourtant j'apprends, j'arrive même à anticiper ce qui va se passer, mais je fonce, tête baissée parce que malgré le fait que je déteste la moitié de la terre, je veux croire en les gens. 

Exemple simple. Mon ex. Je savais que tout nous séparait. Et pourtant vas y que j'ai toléré des trucs, vas y que j'ai souvent rien dit, et qu'il n'y a pas encore si longtemps je l'aurais accueilli à bras ouverts s'il était revenu. Même demain si je suis honnête ... Mais j'ai décidé d'accorder sa chance à un autre. Je pourrais rentrer dans les détails de cette histoire, mais ça prendrait trop de temps, trop de choses à raviver. Mais un jour j'ai trouvé celui que j'appelle l'homme de ma vie. Un mec que j'attends depuis 7 ans et avec qui on aura longtemps joué à je t'aime moi non plus, à "tu vas galérer ta race" et autres jeux tellement sains. J'aurais pu tromper mon ex avec, mais j'ai toujours résisté. Bref, ça n'a pas été joyeux. Et puis, le week-end dernier alors qu'il y avait mon frère, il s'est manifesté. J'ai hésité, tergiversé, réfléchi, emmerdé mon frère avec ça, mais me voilà dans sa voiture à 22h30 en route pour le trou d'balle de l'Ile de France. Et attention quand je dis ça, j'exagère à peine hein ! Genre à 45km de Paris je crois. Bref. On parle, on parle, il me sert ses belles paroles "J'ai jamais cessé de penser à toi, je veux qu'on fasse ça bien, je veux me poser". Alors tu penses bien que moi, avec mes complexes et cette envie que j'ai d'être aimée j'ai foncé les yeux fermés. Et la tête bien baissée. Plus baissée que ça, je léchais le sol. Mais quelque part, je le sentais pas. Déjà, j'ai vraiment hésité à y aller, j'allais le planter là devant chez moi, et mon frère m'a poussée à y aller. Et puis j'étais mal à l'aise. Mais il fallait pousser l'expérience parce que je ne me dégonfle pas. Le moment venu d'aller se coucher, je ne voulais que dormir. Déjà qu'on devait se lever à 6h du matin ... Mais il insistait pour aller plus loin, après avoir dit non plusieurs fois (et avoir cru une fois qu'il allait me taper) et une fois que j'ai compris que de toute façon il essaierait même si je dormais (ou du moins que je faisais semblant) je l'ai laissé faire. Ca a été très rapide (heureusement) et j'ai enfin pu dormir après avoir parlé encore un peu. Le lendemain, sourires, belles paroles encore "tu es jolie, on ira au festival d'Enghien ensemble, on se voit ce week-end ?" et je me sentais fondre. Et comme on dit si bien, "un seul être vous manque ..." Bref,  je me suis crue en couple, et les quelques SMS de lundi et mardi (vu qu'il était charette au boulot je disais trop rien) m'ont confortée dans cette idée. Et puis plus rien. Plus de réponses, pas plus aux SMS qu'aux appels ... Force est de constater qu'à un moment je me suis pas mal emballée.


Ce soir je suis clairement triste. Parce qu'au jeu du suis moi je te fuis, je suis une experte, sauf que j'avais cru que lui comme moi on avait grandi. Qu'on allait faire ça bien, que je n'allais pas encore être un one shot. Tu sais, ça fait vachement mal à l'ego de se tromper. Et puis il y a ce moment où tu veux pleurer, et que tu n'y arrives plus. Parce qu'au fond de toi, tu savais. Mais que tu as voulu croire. Je ne vais pas appeler ma psy pour ça. Parce que je sais d'où vient le problème. Ce putain de problème qui me pourrit la vie. Il faut que j'arrive à m'aimer. Et ensuite je pourrais accepter l'amitié, et surtout, je ne courrais plus après l'amour des autres. Le bonheur c'est simple en fait quand tu as toutes les cartes en main. La vie c'est qu'un coup de poker. Sauf que moi je ne sais pas y jouer. Ou du moins je l'apprends douloureusement. Alors bien sûr, comme dans toute chose négative en découle quelque chose de positif. Déjà je me suis mise sérieusement au régime vu que tout ça m'a coupé l'appétit. Je mange peu, mais sainement et je compte m'y tenir. De toute façon je suis aidée par 2 amies, ça sera plus simple ! Et puis maintenant je sais que non l'homme de ma vie ce n'était pas lui. Et puis, peut-on réellement aimer quelqu'un qui nous a fait tant de mal ? Parce qu'on peut être attirée oui, sensible à la personne. Mais l'aimer. Le réel travail commence là en fait. A faire la distinction profonde attirance et amour. On est attiré par l'inconnu, mais on aime ce que l'on connait. De lui je ne connais que peu de choses et puis en étant honnête, y'a pas vraiment de positif ... Une fois ceci mis à plat, je peux avancer, aller de l'avant et le supprimant de ma vie. Facile quand on sait qu'il n'en a jamais réellement fait partie. 


Et puis une personne part, une autre vient. Ou revient. Cette semaine a été, sur le plan émotionnel, éprouvante. J'ai perdu cette illusion d'amour de ma vie, j'ai laissé partir mon ex hors de ma tête, mon coeur et mon corps, mais j'ai retrouvé un ami. Après une longue conversation j'ai compris mes erreurs, j'ai accepté ses reproches, j'ai compris ce qui devait changer, et j'ai reçu le plus beau des SMS "(...) tu m'as permis de retrouver une amie, c'est un beau jour." Avec ça, je sais que malgré toutes mes erreurs, toutes mes douleurs, j'ai quelqu'un à mes côtés. Je ne suis pas seule. Et après tout ça, je me demande pourquoi je m'inquiète de l'amour que certains peuvent me porter, quand j'ai l'amitié d'autres, qui me pousse à être meilleure et plus forte.... 



lundi 4 juin 2012

12.


Tu sais, depuis toi j'ai l'impression que la vie m'a entraînée dans une ronde pour que tu sortes de ma tête. J'ai été aidée par le fait qu'on ai coupé les ponts, qu'on ne se voit plus, qu'on ne s'appelle plus, que chacun fasse comme si l'autre n'avait jamais existé. Tu sais, je me demande encore aujourd'hui si durant ces 4 années j'ai existé pour toi. Tu as été l'amour de ma vie durant 4 ans, tu as été celui qui m'a redonné le sourire, qui m'a rendue plus forte, plus courageuse, plus amoureuse ...

Tu sais, depuis toi j'ai eu des tas de premières fois. Pas de ma vie, mais depuis toi. Il y a eu cette première fois où j'ai pris le train sans toi, totalement détruite, sans vraiment savoir que le pire était à venir. Il y eu cette première fois en vacances, sans toi, sans savoir où tu étais, avec qui, si tu allais bien, si tu pensais un peu à moi ... Il y a eu cette première fois où on m'a demandé où tu étais, où j'ai dû dire que tu ne serais plus là, près de moi, parce que tu ne m'aimais plus, que je ne faisais plus ton bonheur, la voix brisée par le chagrin. Elle a apporté la première fois depuis des années où mon oncle m'a serrée contre lui en murmurant "C'était un con ..." Et il avait raison. Pour la première fois depuis ce jour je me disais que tu étais un con. Que des dizaines de filles allaient t'aimer dans ta vie, mais est-ce qu'une seule allait t'aimer autant que moi ? Tu étais un con de me laisser partir parce que je t'aimais au delà du raisonnable, même si je savais qu'il fallait des changements, mais je les acceptais pour toi. Même si tu as retrouvé le bonheur si peu de temps après moi, tu étais un con de renoncer à moi. Il y a eu ce premier rire loin de toi, loin de nous, un rire sincère et frais. Et quand je m'en suis rendue compte, je me suis effondrée. Et puis il y a eu cette première fois où je rentrais à Paris. Pas à la maison, pas à toi. A Paris. Vers une nouvelle vie encore.

Tu sais, il y a eu la première fois que je me suis couchée dans un lit sans toi. Je t'ai cherché durant des nuits et des nuits. J'ai cherché son souffle, ton corps, ta chaleur contre moi. J'ai cherché tes soubresauts, tes murmures dans ton sommeil. Cette façon que tu avais de t'accrocher à moi parfois, de me ramener à toi et d'avoir l'air enfin apaisé. J'ai cherché cette sécurité que je n'aurais plus. J'ai passé des nuits entières les yeux ouverts à guetter la porte. Il y a eu cette première fois où j'ai rêvé de toi, où je t'ai appelé en sanglotant dans mon sommeil, où j'ai vu les yeux remplis de larmes de ma mère qui semblait se demander si j'allais guérir un jour de toi. Et il y a eu la première nuit où tu n'es pas venu dans mon sommeil, où j'ai rêvé de tout et rien. Mais pas de toi. Il y a eu ce premier matin où je t'ai maudit d'être parti à la fac sans me dire au revoir. Et puis le souvenir que tu ne me dirais plus au revoir en partant à la fac, alors que je cherchais toujours à te retenir auprès de moi. Il y a eu ce premier matin, qui m'a semblé être le premier matin du monde, où j'ai erré, en me demandant si j'allais finir folle. Où j'ai faillit le devenir. Où j'ai survécu.

Tu sais, il y a eu aussi la première cuite que je me suis prise. Avec tes amis à toi. Qui me racontaient que tu étais déjà amoureux d'une autre. En rigolant. La première crise d'angoisse dans le métro. Où je ne pouvais pas t'appeler. La première nuit à l'hôpital, en observation, la première d'une longue série. Elles étaient reliées, mais je ne l'ai su que plus tard. Ce premier SMS d'appel au secours, auquel tu m'as juste dit d'arrêter de te faire chier. Ce premier signal qui aurait dû s'allumer dans ma tête. Il y a eu aussi le premier ciné sans toi. J'ai vécu le film passivement. Même avec le ticket sous les yeux je ne m'en rappelle que vaguement. Il y a eu la première fois où j'ai revu des films qu'on avait aimé tous les 2. Certains sont encore trop durs. Je ne regarde plus Amélie Poulain. Elle me fait trop de mal là où elle m'a fait tant de bien. J'écoute la musique, je ne regarde pas le film. Je revois ton regard attendri. Je revois à quel point sous bien des rapports j'étais une enfant auprès de toi. Malgré tes 7 ans de moins que moi, tu as si souvent été le plus mature de nous. Il y a eu cette première fois où j'ai réécouté Chinese Man. Mon coeur s'est détaché de ma poitrine. Je ne les aime que depuis peu maintenant. Chaque chanson est chargée de quelque chose. Il y a eu cette première fois où j'ai entendu Stairway to Heaven dans un restaurant. J'avais entamé mon entré. J'ai payé et je suis partie. Et j'ai pleuré durant une semaine. Encore aujourd'hui, presque un an après je ne peux toujours pas l'écouter. Il y a eu la première fois où j'ai prononcé ton prénom. Aujourd'hui j'interdis à quiconque de le prononcer dans la même pièce que moi. Et étonnamment, ou pas, je ne fais qu'en croiser des gens avec ton prénom.

Tu sais, des garçons il y a en eu depuis toi. La première fois que j'ai couché avec un autre que toi je t'ai cherché dans ma tête. J'ai voulu imaginer que c'était toi. Ça ne l'était pas. J'ai pleuré longtemps après. Il ne savait pas quoi dire, je ne pouvais pas parler. Et puis ils se sont succédés. Aucun n'était toi. N'avait ton corps, ton odeur, ta façon de faire, de dire, de m'embrasser, de me prendre. Il y a eu la première fois où j'ai cru être amoureuse. Il y a eu ce premier faux chagrin d'amour. Tout ça pour te chasser de ma tête, me dire qu'ayé j'avais passé le cap. Jusqu'à la première fois où j'ai su que j'étais malade. Que je n'ai pas pu partager ça avec toi. Jusqu'à ce que je sache que porter ton enfant et le tuer pour ne pas qu'il me tue m'empêche d'en porter d'autres. Jusqu'à ce que j'ai le courage de te le dire, que mes trompes sont trop abîmées, que là ou pas, rien ne pourra pousser en moi ... Et que tu me répondes "Relou ..." Il y a eu toutes ces fois où j'ai cru te détester alors que je me voilais la face. Et puis cette première fois où je t'ai haï de ta réponse. Où pour la première fois de ma vie j'ai su comment c'était de n'avoir pas compté pour quelqu'un. D'avoir passé 4 ans à ses côtés, l'avoir aimé à s'en oublier de vivre, avoir été là dans tous les moments, avoir fait tellement et plus encore, et à espérer ne serait ce qu'un peu de compassion ... Je te dois cette première fois. Cette première et unique fois où réellement j'aurais pu me tirer une balle dans la tête pour cesser d'entendre ta voix murmurer ce "Relou ..." qui était en train de me tuer.

Tu sais, des premières fois il y en a encore à venir. Des premières fois sans toi, sans nous, où j'apprends encore la vie. Chaque jour je pense un peu moins à toi, pourtant mon coeur est toujours prêt à éclater tellement je t'aime encore. Je fais la forte pour arriver à me convaincre que je vais y arriver, que je vais cesser de t'aimer. Je sais que j'y arriverais. Je dois y arriver. Mais quand j'arrête de me voiler la face, je vois encore à quel point tu es présent dans ma tête, mon corps, mes rêves. Tu m'as laissé cette marque indélébile en moi, jamais je ne pourrais oublier le jour où je voudrais être mère, que si je ne peux pas l'être c'est à cause de la personne que j'ai le plus aimé dans ma vie et qui m'aura fait le plus mal aussi ... Et malgré tout ça, je t'aime encore. Même si maintenant on est aux antipodes de ce qu'on a pu être, qu'on se sera jamais des amis, qu'on ne se reverra plus. Ca partira avec le temps, et j'attends avec impatience la première fois où je pourrais dire "Je ne l'aime plus"...


dimanche 20 mai 2012

11.


Ayé c'est officiel, je me relance dans les recherches d'appartement. Parce que j'en ai marre de ne pas avoir mon chez moi, parce que je ne veux plus faire dépendre mes week end de ma coloc qui se barre une semaine comme ça et qui me laisse son chat sur les bras, parce que je veux mon petit chat à moi et pas le sien, parce que je veux ramener qui je veux chez moi et faire autant de bruit que je veux ... Bref, je suis enfin prête à vivre seule. Il m'aura fallu presque un an avant d'accepter que je puisse vivre seule, presque une année où j'ai pu m'amuser, en profiter, le regretter, lui dire, m'en vouloir, et continuer à le chérir au fond de moi, mais surtout accepter de le laisser partir. Et maintenant je me concentre sur moi et je veux mon appartement que je pourrais décorer comme je voudrais.

Alors bien sûr, chercher un appartement à Paris ça fait pas rêver. Loin de là. Depuis 6 ans que je suis là, j'oublie à chaque fois comment c'est juste la merde... Gagnez 3 fois le loyer en net, ouais donc soyez au moins cadre si vous voulez quelque chose de décent, fournissez limite jusqu'à votre groupe sanguin et un extrait de votre casier judiciaire, ayez un garant qui fournira les mêmes documents que vous ... Ouais et si jamais j'avais plus mes parents (putain je le souhaite pas mais quand même ...)  je ferais comment ? Enfin pour le moment le plus angoissant pour moi c'est trouver un appart où je me sentirais chez moi, et surtout, surtout payer la caution ... Parce que oui, moi je suis en interdit bancaire, donc il faut que je trouve quelqu'un qui me fera assez confiance pour m'avancer la caution que je lui rembourserais ... Bref je m'angoisse un peu de passer à côté de quelque chose à cause de ça ... Parce que le locapass je l'ai dans le baba tant que je suis en interdit bancaire ... Comme dirait George, monde de merde ...

Enfin voilà mon nouveau challenge de ces temps ci, me trouver un appartement rapidement pour enfin partir d'ici et continuer ma nouvelle vie et ma reconstruction ... Croisez les doigts pour moi !

lundi 7 mai 2012

10.


Quand il s'agit du foot, je ne suis pas française. Je laisse mes origines parler et je suis purement espagnole. Mais parfois dans l'année, je me sens profondément française.

Hier soir j'ai vécu une chose que je ne pensais même plus vivre un jour. Quand mes parents m'avaient parlé de 1981, j'étais pas née encore. Quand ils m'avaient parlé de 1981, de la liesse des gens dans la rue, des roses rouges partout, de leur joie d'avoir participé à ça j'étais jalouse. Moi la première fois que j'ai voté pour des élections présidentielles, j'ai vécu le Front National qui passait au 2nd tour comme ça, sans sommation, sans prévenir. J'ai vécu l'obligation, la mort dans l'âme de voter pour un parti qui n'était pas le mien. Pour la suivante élection, j'ai voté plus par principe que par conviction pour la candidate de mon parti. Elle me faisait honte, elle me faisait avoir honte d'être une femme moi aussi, honte de relayer ce en quoi je croyais et d'en faire ce qu'elle a fait. Sûrement croyait-elle en ce qu'elle disait, mais à cause d'elle on a hérité de 5 ans de galères. 5 ans à ruminer. 5 ans à se dire que j'avais mal à la France.

Bien entendu, mon parti n'est pas blanc. Loin s'en faut. On se rappelle tous de cette personne pour qui on aurait pu voter. Cette personne rattrapée il y a un an dans un avion. Saura-t-on jamais le fin mot de l'histoire ? Je me rappelle de cette soirée là, de comment je l'avais appris. Au delà du scandale politique, cela reste l'un des meilleurs derniers souvenirs que j'ai avec Lui. A ce moment là nous étions 3 sans le savoir. Je ne veux pas y revenir. Je le revois juste arriver, titubant à l'entrée de notre chambre et me murmurer "Bébé, y'a DSK en prison, il a violé une femme." Et puis les semaines et les mois qui ont suivi. Où on remet tout en cause. Où on se demande si réellement on a fait les bons choix depuis toujours.

Et puis les choses ont changé. J'ai vécu cette campagne intensément. J'étais fière de voir qui allait nous représenter. J'ai été sceptique comme beaucoup, mais j'ai été derrière jusqu'au bout, et hier quand j'ai mis mon papier dans l'urne, j'étais contente. Et hier soir quand j'ai vu les résultats je n'ai pas pu m'empêcher de verser ma larme. De bonheur, de joie, de fierté.

Hier soir, je me suis réconciliée avec la France. Hier soir je n'avais plus mal à mon pays. Hier soir il m'a rempli de joie et de fierté. Je n'étais pas physiquement Place de la Bastille, mais mon y était et mon coeur était à la fête. Hier soir, c'était tout juste comme je l'avais imaginé, en mieux ... Maintenant, il a tout à faire. On l'a hissé là, j'espère qu'il ne nous décevra pas ...

dimanche 29 avril 2012

9.


Il y a ce moment où tu as décidé de te reprendre, de tirer les enseignements de tout ce que tu as vécu dernièrement. Où durant ta dernière cuite en début de semaine tu as envoyé des SMS au mec dans la pièce à côté, où il t'a bloquée sur facebook (et qu'après coup tu te rends compte qu'il était pas si génial et que tu t'en fous), où tu tires aussi un trait sur des gens pas si fabuleux en fin de compte ... Bref, tu te reprends quoi. Tu vas bien, tu renoues avec d'autres, et surtout, surtout, tu positives. Et puis le week end se finissant, tu te dis en rentrant le samedi soir que tu vas ptètre aller chercher ton courrier. Et là, le coup de massue te tombe sur le coin de la gueule, sans prévenir, sans sommation. Et tu n'as pas le choix, tu vas faire semblant d'aller bien, tu vas sourire, et bien correctement, pour que personne ne s'aperçoive de rien. Parce que ce qui arrive, c'est la parfaite illustration que la vie est ironique et une sacrée belle chienne.

Après mon avortement, j'avais envie d'oublier un peu tout ça, je devais faire mon deuil, le deuil de mon échec à procréer même si je ne voulais pas de cet enfant, le deuil de la ma relation avec mon ex (avec qui ça n'allait déjà plus mais qui a précipité la rupture et ce qui en a découlé), le deuil de l'unique enfant que j'aurais voulu dans ma vie. Et que j'aurais porté. J'avais subi des tests récemment chez le gynéco car j'avais fait une connerie (entendre rapport non protégé) et j'avais un peu peur de remettre ça. Une IVG une fois oui, deux fois non. J'aurais pas supporté. Et surtout, mon ex a été la seule personne que j'ai aimé assez pour vouloir un jour porter son enfant. Mais ça, il ne l'a jamais su. Toujours est il que j'ai fait des tests sur des maladies tout ça, et j'ai parlé avec le gynéco qui m'a proposé de voir où j'en étais, tout ça ... J'avais un peu oublié parce que pour moi tout allait bien, j'étais chanceuse. Je croyais pas si bien dire. En ouvrant la lettre j'ai su pourquoi j'avais rien à craindre. Grosses extra-utérine + IVG, ça m'a été fatal. Je ne pourrais pas avoir d'enfant. Mes trompes ont été trop abîmées, et voilà.

Je ne veux pas rentrer dans les détails. Quand j'ai vu ça, j'ai rigolé. Hystériquement. Moi la nana qui hurlait au monde entier que je détestais les enfants, que jamais je ne cesserais de sortir parce que je ne voulais pas qu'un mioche me fasse chier, que jamais je ne partagerais mon mec avec un bébé ... Mes prières ont été exaucées ... Et pourtant, c'est facile de dire ça, quand on a la certitude d'aller bien. Après tout, si mon ex avait pu réveiller ça chez moi un jour, pourquoi pas un autre, un jour ? Ben non. Le 22 mai je revois mon gynéco, on pourra en parler plus longuement, et j'en saurais moi-même un peu plus ... Mais pour le moment, il faut ressortir son armure de petit soldat et faire semblant que tout va bien. Plus le choix, on choisit son plus joli sourire, on met ses vêtements de lumière et c'est parti pour le grand show, où personne ne saura jamais rien. Je ne peux pas en parler aux gens. Je crois que je ne supporterais pas les "Ben ça t'arrange, t'aime pas les enfants et tu en voulais pas ..." Et puis je ne veux plus qu'on me dise que j'ai tendance à la victimisation. Ça je l'ai compris, alors en public je ne fais que déconner et je ne me mets plus en avant. J'apprends vite des remarques qu'on me fait, et celle là m'a particulièrement marquée. Surtout venant d'un ami proche.

Il y a ce moment où tu crois que tu es une faible. Et il y a ce moment, tous ces moments où tu dois te battre. Être une warrior, sourire, rire, chanter, danser. Il y a ce moment où même dans une salle remplie tu es seule. Et il y a ce moment où tu es seule, et où tu aimerais être dans une salle remplie. Où tu ne voudrais être qu'avec une seule personne. Ce moment là, où une chanson résonne dans ta tête...

dimanche 22 avril 2012

8.


Il y a ce moment absolument humiliant où tu vas prendre ton courage pour avouer à ton ex que tu penses encore lui et qui va se solder par un "Oui mais tu aimes avoir des problèmes, j'en suis désolé". Ça m'a littéralement scotchée. J'étais au boulot, je suis devenue livide. Mais au lieu de m’apitoyer sur mon sort encore une fois, je me suis dit qu'il devait avoir raison. Je n'ai pas appelé ma psy, alors que j'en avais envie, je voulais arriver à régler ça seule, avec moi même. Le soir même, je me suis posée dans mon lit et j'ai longuement réfléchi. Oui je pense encore lui c'est un fait. Il a marqué 4 ans de ma vie. Est ce que je l'aime encore ? J'aime encore la personne dont j'étais tombée amoureuse, celui qui m'a aimée et respectée. Et non pas humiliée ni menti. Alors non je ne l'aime plus. Sa présence me manque parce qu'on s'entendait bien, on riait, on avait le même humour, on discutait ... C'était bien. Mais c'est fini. Pour moi aussi. Et c'est ça le pire, c'est que je ne veux pas qu'on se remette ensemble. Après plus de 6 mois chacun de son côté, on aurait plus rien à partager. J'ai changé, lui aussi je pense. Bref, je ne sais pas ce qui m'a pris. Mais au moins, j'ai encore appris une chose, et dans la douleur encore !

Alors dans ces cas là, le truc tout bête c'est de sortir avec ses amies et finir en soirée cinéma à mater des courts tous plus bizarres les uns que les autres, mater des films d'horreur et faire les filles en hurlant quand le tueur arrive et glousser nerveusement, se lever un dimanche matin pour aller à la gym suédoise .. Et lire beaucoup aussi, lire la presse, lire des sites de filles qui nous font du bien. Deux articles m'ont beaucoup remonté le moral. Lui et lui. Je les ai trouvés très justes et très bien écrits. Et puis dans l'état d'esprit dans lequel je suis actuellement, c'était parfait.

Ce qui est parfait aussi, c'est quand on est dans un état d'esprit proche de l'Alabama, qu'on doute de tout et surtout de nous et qu'on va en soirée, qu'on croise son PQR et qu'au bout de même pas 15min il nous propose de venir passer chez lui. Mon PQR à moi, c'est le coloc d'un pote. On s'est rencontrés à une des soirées que je fais un jeudi sur deux et on avait bien accrochés. J'étais bourrée, j'ai fini chez lui, ce qui pour le coup m'avait bien arrangée ce soir là vu mon état et le fait qu'il habite à 15min à pied du bar ... Que de bonnes raisons, autre que l'alcool, pour y aller. Bref. Au moment crucial, il m'avoue qu'il a une meuf, mais qu'elle est dépressive, qu'ils baisent pas, bref qu'il a des besoins et qu'en gros je tombe bien. Je pèse le pour et le contre. Il me plait bien, mais honnêtement, je me vois pas en couple avec lui. Pourquoi pas après tout ? D'autant que je pensais que ça ne serait qu'un one shot. On s'est revus 2 fois depuis. A chaque fois il est venu me proposer de venir, on est allés une fois chez moi et une autre fois chez lui. Ce que j'aime bien avec lui c'est qu'on se prend pas la tête. On a pas le numéro de l'autre, on s'est rajoutés sur FB mais on parle pas, quand on se croise (environ une fois tous les mois, voire les 2 mois), on sait où on va finir, mais on passe une bonne soirée, et puis ça ne va pas plus loin. On s'entend bien au pieu et ça aussi ça compte. C'est pas mon meilleur coup, loin de là, mais il fait pas ça comme un bâtard et on s'endort dans les bras l'un de l'autre. En fait, mon PQR il arrive toujours à des moments clés, quand je suis pas bien, quand je suis pas sûre de moi, quand j'ai envie de croire que je peux encore plaire. Et ça marche, parce qu'il vient, me dragouille et je me sens mieux pendant les semaines qui suivent. Je suis la seule nana avec qui il trompe la sienne. Je sais, c'est mal et je pense que le jour où je ferais sa rencontre, je mettrais fin à tout ça (sauf si vraiment je l'aime pas)... Mais après ces dernières semaines à me poser je ne sais pas combien de questions, je me sens mieux. Parce qu'avec mon PQR c'est juste sain. On se voit, on baise, on se prend pas la tête. Pile ce dont j'ai besoin. Et puis il a eu cette petite phrase mignonnette "Mais depuis le temps qu'on se voit, j'comprends pas comment ça se fait que tu as pas de mec ..." Ça tombe bien, moi non plus !

Alors en ce moment, j'entre dans cet esprit où je vais à la gym, je me prends plus la tête, il arrivera bien un jour celui qui me fera tourner la tête et remettra des papillons dans mon ventre.. Je le sais, je ne l'attends ni ne le cherche. Il viendra.